Il y a fort longtemps, un Amérindien partit à la chasse chercher les repas pour les prochaines lunes. Il parcourut des fleuves et des rivières sans apercevoir d'animaux. Il partit alors vers la montagne, espérant trouver quelque chose à manger pour ses semblables. En chemin, il découvrit une grotte dans laquelle, pensa t-il, il trouverait surement du gibier. Il pénétra dans cet endroit sombre. Il se mit à chercher, ne trouvant rien sur son passage. Dans cet endroit sombre et très calme, il commença à se sentir mal, pensant qu'un esprit malveillant habitait ces murs. Tout à coup, une bête surgit. Une bête aux yeux rouges, égal au sang et aux poils sombres, aussi sombres que cette grotte. La bête avait sortit ses crocs, prête à ne faire qu'une bouchée du chasseur. Des frissons parcoururent tout son corps et il se mit à courir pour atteindre la sortie. Il rentra alors au village sans aucun butin et avait perdu toutes ses armes de chasse. De plus, il fut terrorisé à l'idée de retourner chasser. Cette bête le hantait. Il ne trouva point le sommeil le soir. La nuit suivante, il réussit à s'endormir, mais il se remémorait les yeux rouges terrifiants de la bête, et il se réveillait en sursaut. Pendant un temps, le chasseur ne put s'endormir. Un soir, après avoir fait un cauchemar, il se leva et décida d'aller dans la forêt. Il fut tellement fatigué qu'il s'endormit sur le sol. Le lendemain matin, il se réveilla tout en étant surpris. Ce fut la première fois qu'il réussissait à passer une bonne nuit. Il ne fit aucun cauchemar. Il leva les yeux et aperçu une toile d'araignée où les rayons du soleil se reflétaient. Depuis, cette homme s'endormit tous les soirs en dessous de cette toile. La légende veut que les cauchemars restent accrochés après la toile et sont neutralisés lorsque les premiers rayons du soleil apparaissent.
Des gouttelettes d'eau ruisselaient sur les fenêtres. Tous les rideaux étaient fermés, la lumière dans les pièces s'éteignait petit à petit. Dehors, il faisait froid et tout était noir. Seule la lune éclairait la ville. Les rues étaient désertes, les voitures étaient garées sur les trottoirs. Seule la pluie faisait du bruit. Elle était violente cette nuit là, mais elle ne réveilla personne. Tout le monde dormait paisiblement. Ce fut le cas de mademoiselle Johnson. Elle se réveilla agréablement surprise de la nuit qu'elle avait passé. Elle, qui faisait des insomnies depuis quelques semaines, venait de retrouver le sommeil. En plus de cela, elle fit un très beau rêve : elle se baladait avec ses amis sur la plage. Ils rigolèrent et s'amusèrent avec les vagues de la mer. Un sourire se dessina sur les lèves de mademoiselle Johnson lorsqu'elle y repensa. Puis, elle fixa le capteur de rêve qu'elle avait accroché au dessus de son lit. Elle l'avait acheté la veille dans la boutique de monsieur Rainbow. Elle se remémora la légende qu'il lui avait raconté. En achetant cet objet, elle avait pris cette petite histoire à la légère mais elle commençait à croire que cela pourrait être vrai. Les nuits suivantes le prouvèrent. Elle dormait de mieux en mieux, et faisait des rêves merveilleux. Lorsqu'elle dormait, elle se trouvait dans des lieux très calmes ou très beaux. Mais elle ne se douta pas que grâce au capteur de rêve, elle avait accès à son paradis perdu. Son lieu de repos absolu. Le rêve le plus révélateur sur la personnalité, mais aussi le plus grandiose, et le plus fort des antidépresseurs. En effet, lorsque mademoiselle Johnson passait une mauvaise journée, elle avait hâte de rentrer chez elle et de rêver. C'est à croire qu'elle préférait le monde des rêves au monde réel. Et vous, lequel préférez-vous ?